Les arnaques aux sentiments, aussi appelées escroqueries sentimentales, ciblent de plus en plus de victimes en ligne. En effet, avec la montée en puissance des réseaux sociaux et des sites de rencontres, les arnaques aux sentiments se multiplient, touchant des milliers de personnes chaque année. Ces escroqueries jouent sur les émotions et la vulnérabilité de la victime pour lui soutirer de l’argent ou des informations sensibles.
Cet article vous informe sur les mécanismes de ces arnaques, vous propose des conseils pratiques pour les éviter et détaille les démarches à suivre si vous en êtes victime.
Qu’est-ce qu’une arnaque aux sentiments ?
Une arnaque aux sentiments survient lorsqu’un escroc gagne la confiance d’une victime en simulant des sentiments amoureux ou amicaux envers elle. Ce type d’escroquerie se déroule souvent sur les sites de rencontre ou les réseaux sociaux et repose sur la confiance et les émotions.
L’objectif principal du “brouteur” (de l’escroc) est de soutirer de l’argent ou des informations sensibles à la victime.
Les signes révélateurs d’une arnaque aux sentiments
- Propositions romantiques rapides et insistantes : un escroc peut se montrer excessivement affectueux dès les premiers échanges.
- Demandes financières sous prétexte d’urgence (problèmes médicaux, familiaux, administratifs, accident, etc.).
- Refus de rencontre physique avec des excuses répétées.
- Tentatives d’isolement de la victime de ses proches.
Adoptez une attitude prudente en ligne
Voici quelques conseils pour éviter de tomber dans le piège :
- Ne divulguez jamais d’informations personnelles sensibles ou des données bancaires à des contacts virtuels.
- Utilisez des outils comme la recherche inversée d’images pour vérifier l’identité de votre interlocuteur.
- Restez attentif aux incohérences dans les propos de la personne : s’il donne des détails vagues sur sa vie ou des récits qui changent au fil des conversations.
- Impliquez vos proches si vous avez des doutes et ne le laissez pas vous isoler.
Red flags 🚩 à surveiller
Voici quelques comportements suspects à noter :
- messages insistants demandant de l’argent et souvent de façon urgente (question de vie ou de mort vous dira-t-il) ;
- menaces ou tentatives de chantage si vous refusez d’envoyer des fonds ;
- discours flou ou incohérent sur l’identité ou les intentions.
Que faire en cas d’arnaque aux sentiments ?
Si vous êtes victime d’une escroquerie sentimentale, suivez ces étapes :
Interrompez tout contact
Arrêtez immédiatement toute communication avec l’escroc, même s’il tente de vous menacer ou de vous culpabiliser.
Conservez les preuves
Rassemblez les messages, numéros de téléphone, captures d’écran et toute autre information pouvant servir de preuve.
Déposez plainte
Signalez l’escroquerie aux autorités via la plateforme THESEE ou directement dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie.
Alertez votre banque
Si vous avez partagé des informations bancaires, contactez immédiatement votre banque pour sécuriser vos comptes.
Demandez de l’aide
Des services comme France Victimes (116 006) ou la plateforme Info Escroqueries (0 805 805 817) peuvent vous accompagner gratuitement.
Quelles sont les sanctions pour arnaques aux sentiments ?
Escroquerie
L’escroquerie est définie par l’article 313-1 du Code pénal comme le fait, par l’usage de manœuvres frauduleuses (par exemple une fausse identité), de tromper une personne pour obtenir un bien, des fonds ou un service. Elle est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 375 000 € d’amende. Pour en savoir plus, consultez notre article dédié.
Chantage
Si l’escroc exerce des pressions, comme des menaces de divulguer des informations personnelles ou sensibles de la victime qui portent atteinte à son honneur, pour obtenir de l’argent ou un bien quelconque, il peut être poursuivi pour chantage (article 312-10 du Code pénal). Cette infraction est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
Abus de faiblesse
Lorsque l’escroc exploite la vulnérabilité psychologique ou physique de la victime, il peut être poursuivi pour abus de faiblesse (article 223-15-2 du Code pénal). Cette infraction est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 375 000 € d’amende. Consultez notre article dédié pour mieux comprendre cette infraction.