Contexte médical et opposition des parents
Le 22 janvier 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a autorisé le CHU d’Angers à interrompre les soins d’une fillette de cinq ans en état végétatif, malgré l’opposition de ses parents.
Admise le 12 novembre 2024 pour une hypertension intracrânienne, l’enfant a subi l’ablation d’une tumeur. Malgré cela, des lésions cérébrales irréversibles ont été constatées, entraînant un état végétatif persistant.
Les médecins du CHU d’Angers ont estimé que la poursuite des soins constituait une obstination déraisonnable et ont préconisé l’arrêt des traitements. Les parents, profondément affectés, ont refusé cette décision, invoquant leurs convictions religieuses et demandant un délai supplémentaire pour accepter les faits.
Décision du tribunal administratif de Nantes
Le 22 janvier 2025, le juge des référés a rejeté la demande des parents, estimant que la décision du CHU d’Angers ne constituait pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales.
Le tribunal a souligné que l’état de santé de l’enfant avait atteint un stade de gravité tel qu’aucune démarche thérapeutique n’était plus possible, et que la poursuite des traitements relevait de l’obstination déraisonnable, conformément à la loi Claeys-Leonetti de 2016.
Considérations éthiques et religieuses
Cette affaire met en lumière le délicat équilibre entre les décisions médicales fondées sur le pronostic clinique et les convictions personnelles des familles.
Les parents ont invoqué une atteinte à leur liberté de conscience et de religion, estimant que l’arrêt des soins allait à l’encontre de leurs croyances.
Le tribunal a toutefois jugé que la décision médicale, prise dans le respect de la loi, ne portait pas atteinte de manière grave et manifestement illégale à ces libertés.