Depuis le 14 janvier 2025, une mesure très attendue par des millions de salariés a été rétablie : l’autorisation d’utiliser les titres-restaurant pour l’achat de courses alimentaires non préparées. Cette prolongation, adoptée par le Sénat (l’Assemblée nationale avait adopté le texte le 20 novembre 2024 en première lecture) , vise à soutenir le pouvoir d’achat des ménages face à un contexte économique tendu.
Cet article explique les détails de cette décision, son impact et ce que cela signifie pour les bénéficiaires des titres-restaurant.
La prolongation des titres-restaurant pour les courses alimentaires : ce qu’il faut savoir
Un dispositif qui revient après une suspension
Depuis le 1er janvier 2025, l’utilisation des titres-restaurant pour l’achat de produits alimentaires de base comme le riz, les pâtes ou la viande était interdite. Cela résultait de l’impossibilité de prolonger le dispositif en raison du contexte politique (la censure du gouvernement Barnier). Cependant, grâce au vote du Sénat le 14 janvier, cette mesure est désormais rétablie, permettant une utilisation élargie de ces titres jusqu’au 31 décembre 2026.
Pourquoi cette prolongation est-elle cruciale ?
La dérogation initiale, instaurée en 2022 (loi du 16 août 2022 sur le pouvoir d’achat), avait été une réponse à l’inflation et à la crise sanitaire. Selon une étude de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR), 96 % des bénéficiaires estiment indispensable le maintien de cette mesure. Cette prolongation jusqu’à 2026 vise à :
- maintenir le pouvoir d’achat des salariés ;
- répondre aux attentes des ménages ;
- laisser du temps aux législateurs pour une réforme globale des titres-restaurant.
Les produits concernés par cette dérogation
Avec la réintroduction de cette mesure, les titres-restaurant peuvent à nouveau être utilisés pour des produits alimentaires non directement consommables, tels que :
- les pâtes, le riz et les céréales ;
- la viande et le poisson frais ;
- les produits de base comme la farine et l’huile.
En revanche, ils restent inéligibles pour l’achat de boissons alcoolisées ou de produits non alimentaires.
Un consensus parlementaire malgré les réserves des restaurateurs
Les débats législatifs
Si cette prolongation a fait consensus parmi les parlementaires, elle a néanmoins suscité des inquiétudes du côté des restaurateurs. En effet, ces derniers redoutent une baisse de fréquentation de leurs établissements, une part significative des titres-restaurant étant utilisée en grande distribution.
Une mesure transitoire
Pour répondre à ces préoccupations, le texte de loi a limité la durée de cette prolongation à deux ans, jusqu’à fin 2026. Cela laisse le temps d’élaborer une réforme équilibrée qui prenne en compte les intérêts de toutes les parties prenantes.
Ce que cela signifie pour les salariés
Cette décision est perçue comme une victoire pour les salariés qui voient leur pouvoir d’achat renforcé dans un contexte économique difficile. En élargissant l’utilisation des titres-restaurant, cette mesure soutient directement leur capacité à faire face aux dépenses essentielles du quotidien.
Pour aller plus loin
Pour mieux comprendre le contexte de cette décision, nous vous invitons à consulter nos articles précédents :
Résumé des points clés
- Prolongation adoptée le 14 janvier 2025: les titres-restaurant peuvent à nouveau être utilisés pour l’achat de produits alimentaires non préparés jusqu’au 31 décembre 2026.
- Contexte économique et social : la mesure répond à une demande importante des bénéficiaires et au besoin de soutien face à l’inflation.
- Produits concernés : les produits de base comme les pâtes, le riz et la viande redeviennent éligibles, à l’exclusion des boissons alcoolisées.
- Impact sur les restaurateurs : bien que bénéfique pour les ménages, la mesure suscite des réserves parmi les professionnels de la restauration.
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