Contexte de la suspension de TikTok en Nouvelle-Calédonie
En mai 2024, dans un climat de tensions et d’émeutes meurtrières provoquées par une réforme du corps électoral local, le Premier ministre de l’époque, Gabriel Attal, a ordonné la suspension temporaire de TikTok sur l’archipel. Cette mesure visait à freiner la propagation des violences et à limiter les communications entre émeutiers, invoquant des risques d’ingérences étrangères, notamment de l’Azerbaïdjan.
L’avis de la rapporteure du Conseil d’État sur la suspension de TikTok
Une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression
La rapporteure publique du Conseil d’État a pointé une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression. Elle a souligné que le gouvernement n’avait pas suffisamment exploré des alternatives avant de décider ce blocage total de l’application, notamment en sollicitant directement la plateforme TikTok.
Le critère de proportionnalité au cœur de l’analyse
La proportionnalité de la mesure est un principe fondamental du droit administratif. La rapporteure a conclu que, dans ce cas précis, le gouvernement aurait pu adopter des moyens moins radicaux pour atteindre son objectif, rendant la suspension injustifiée.