L’agrément pour l’adoption est une étape essentielle dans le processus d’adoption en France. Il assure que les adoptants potentiels sont aptes à accueillir un enfant.
L’article 353 du Code civil prévoit que :
« Dans le cas d’adoption d’un pupille de l’Etat ou d’un enfant étranger qui n’est pas l’enfant du conjoint, du partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou du concubin de l’adoptant, le tribunal vérifie avant de prononcer l’adoption que le ou les requérants ont obtenu l’agrément pour adopter ou en étaient dispensés ».
Si l’agrément a été refusé ou s’il n’a pas été délivré dans le délai légal, le tribunal peut prononcer l’adoption s’il estime que le ou les requérants sont aptes à accueillir l’enfant et que celle-ci est conforme à son intérêt.
Cet article explore le processus d’obtention de l’agrément, ses exigences et les recours possibles en cas de refus.
Qu’est-ce que l’agrément pour l’adoption ?
L’agrément pour l’adoption est une autorisation officielle délivrée par le service d’aide sociale à l’enfance (ASE) de votre département. Il atteste que les conditions de vie, familiales, éducatives, sociales et psychologiques des demandeurs sont adaptées pour accueillir un enfant adopté.
Qui est concerné par l’agrément ?
Toute personne souhaitant adopter un pupille de l’État, un enfant confié à un organisme autorisé pour l’adoption, ou un enfant étranger, doit obtenir cet agrément.
Quel est le processus de demande d’agrément
- Dépôt de la demande : vous devez adresser votre demande d’agrément au président du conseil départemental de votre département, en précisant votre situation familiale. Si vous habitez à Paris, adressez vous au Bureau du Droit et de l’Adoption de la ville de Paris.
- Informations et confirmation : deux mois après le dépôt de votre demande, vous recevez une notice explicative sur l’adoption. Vous devez confirmer votre demande par lettre recommandée avec avis de réception.
- Constitution du dossier : le dossier inclut divers documents tels que l’acte de naissance, un bulletin n°3 du casier judiciaire, un certificat médical, des justificatifs de ressources, et un questionnaire type rempli sur votre situation familiale et sociale.
Évaluation de la demande
Une évaluation sociale et psychologique de votre projet d’adoption, impliquant des entretiens avec des professionnels, est mise en place.
Décision pour l’agrément
La décision est prise par le service d’aide sociale à l’enfance, après consultation de la commission d’agrément. En cas de refus, la décision doit être motivée et vous pouvez exercer un recours.
Vous pouvez effectuer un recours gracieux, effectué dans les 2 mois suivant la notification de la décision, auprès du président du conseil départemental de votre lieu de résidence.
Vous pouvez également saisir le juge administratif de la décision de refus (dans les 2 mois), sur la base d’un recours pour excès de pouvoir. Consultez notre annuaire d’avocats pour trouver un accompagnement adapté.
Validité et renouvellement de l’agrément
L’agrément est valide pour 5 ans. Chaque année, vous devez confirmer que vous maintenez votre projet d’adoption. Toute modification des conditions d’accueil peut entraîner une réévaluation de l’agrément.
Pourquoi l’agrément est-il crucial ?
L’agrément garantit que les adoptants potentiels sont préparés et aptes à répondre aux besoins d’un enfant adopté. Il vise à assurer le meilleur environnement possible pour l’enfant.
En conclusion
Obtenir un agrément pour l’adoption est une étape fondamentale et rigoureuse, reflétant l’engagement de la France envers la protection de l’enfance. Comprendre ce processus est crucial pour toute personne envisageant l’adoption.