Dans l’effervescence des villes, les activités commerciales telles que les restaurants, bars et discothèques contribuent au dynamisme et à la vitalité économique.
Toutefois, le bruit émanant de ces établissements peut devenir une source majeure de désagrément pour le voisinage, transformant l’animation en trouble de voisinage.
Cet article vise à éclairer les riverains sur leurs droits face aux nuisances sonores et les démarches à suivre pour y remédier, en expliquant les réglementations en vigueur et les procédures à entreprendre.
Que faire en cas de trouble de voisinage du fait de bruit d’une activité professionnelle ?
L’article R1334-31 du Code de la santé publique dispose :
« Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité ».
Les nuisances sonores, qu’elles soient issues d’un chantier, d’un bar ou d’une discothèque, sont régies par des normes strictes lorsque celles-ci perturbent de manière anormale le quotidien des voisins.
Avant tout recours judiciaire, une approche amiable est préconisée.
Si le lieu d’activité professionnelle dont sont issues les nuisances sonores se trouve dans un immeuble en copropriété, il faut vérifier le règlement de copropriété et contacter le syndic.
Il est également possible d’envoyer un courrier à l’exploitant ou d’envisager une médiation via un conciliateur de justice.
Vous pouvez également solliciter la mairie pour qu’un agent municipal puisse constater les nuisances sonores.
Si ces tentatives s’avèrent infructueuses, contactez un avocat pour porter l’affaire devant les tribunaux.
Quelles sont les obligations des établissements commerciaux pour éviter les nuisances sonores ?
Les exploitants d’établissements sont soumis à des obligations spécifiques pour limiter les nuisances sonores.
Ils doivent respecter les horaires d’ouverture et fermeture et les restrictions imposées par les autorités locales.
Ils doivent également prévenir les troubles auprès du voisinage, incluant le tapage nocturne et les échauffourées.
Ils doivent enfin contrôler les niveaux sonores, notamment pour ceux diffusant de la musique.
Quelles sont les sanctions possibles pour nuisances sonores d’un établissement commercial ?
En cas de litige, le juge peut ordonner des mesures variées comme la réalisation de travaux d’insonorisation.
En cas de non-respect grave et répété de la réglementation, le juge peut ordonner la fermeture temporaire de l’établissement, mais aussi le versement de dommages et intérêts aux parties lésées.
Conclusion
La coexistence harmonieuse entre activités commerciales et tranquillité résidentielle repose sur un équilibre délicat, régulé par des dispositions légales et des démarches précises.
Il est crucial pour les riverains affectés par les nuisances sonores de connaître leurs droits et les procédures à leur disposition pour faire respecter leur tranquillité.
En adoptant une approche graduelle, de la médiation à l’action en justice, il est possible de trouver une résolution satisfaisante à ces conflits de voisinage, préservant ainsi la qualité de vie de chacun.
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Récapitulatif des démarches à suivre en cas de nuisance sonore
- Envoi d’un courrier : première étape recommandée, contacter l’établissement par écrit pour exprimer sa gêne
- Recours amiable : si le bruit persiste, une conciliation à l’amiable peut être tentée avec l’aide d’un conciliateur de justice.
- Démarches complémentaires : informer la mairie peut s’avérer utile, notamment pour vérifier le respect des horaires autorisés.
- Recours devant le juge : en dernier ressort, saisir le tribunal.
Il est important dès le début des nuisances de collecter des preuves (images, vidéos, courrier envoyé, etc).