Le revenge porn, ou la « vengeance pornographie », est une des formes d’abus numérique qui gagne en prévalence à l’ère d’internet. Le nombre de personnes qui en sont victimes est très important, et souvent ce phénomène touche des personnes encore jeunes. Cet article vise à définir le revenge porn, ses implications juridiques, les sanctions pénales associées, et fournir des conseils sur les démarches à entreprendre si on en est victime.
Le revenge porn implique le partage non consensuel d’images, de vidéos ou de messages (« sexting ») à caractère érotique ou sexuel d’une personne.
Typiquement, ces contenus sont initialement partagés dans le cadre d’une relation intime. Ces contenus sont ensuite diffusés sans le consentement de la personne sur les réseaux sociaux.
Cette pratique résulte souvent d’ une rupture amoureuse. La publication de ces images ou vidéos intimes a pour but de nuire à la réputation ou à la vie privée de la personne en question. Parfois l’objectif de l’auteur du revenge porn est de soutirer de l’argent à sa victime.
L’article 226-1 du code pénal dispose qu’ « est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui », « en captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ».
Ainsi, l’atteinte à l’intimité de la vie privée d’une personne est punie par la loi.
Cependant, dans le cadre de revenge porn, cette peine est alourdie. En effet, le caractère sexuel des éléments divulgués constituent des circonstances aggravantes.
Ainsi l’article 226-2-1 du code pénal dispose que :
« lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende. Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1 ».
Dans le cadre du revenge porn, l’auteur de la diffusion non consentie s’expose à une peine de 2 ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.
Il est important de sensibiliser sur les conséquences du revenge porn. Il est indispensable de rappeler que le partage de contenu à caractère sexuel (par exemple un « nude ») peut avoir des risques et des conséquences auxquelles on ne pense pas au moment de leur partage.
Toute chose partagée dans le monde numérique ne vous appartient plus et vous n’en avez plus le contrôle exclusif.
Vous pouvez prendre quelques précautions lorsque vous partagez du contenu intime. Faites en sorte de ne pas pouvoir être identifié sur le contenu (dissimuler votre visage ou tous autres éléments qui pourraient vous identifier).
Gardez tout le temps à l’esprit que si vous êtes victime d’un revenge porn, vous n’êtes pas fautif/ve ! Et ce, même si vous avez envoyé du contenu de votre plein gré, c’est celui qui diffuse ce contenu sans votre consentement qui est le seul fautif et responsable !
Le revenge porn est un acte répréhensible qui peut entraîner des conséquences dévastatrices.
Il est impératif de sensibiliser le public à cette problématique, de renforcer les mesures de protection juridique et de soutenir les victimes.
La lutte contre ce fléau numérique nécessite une action collective et une prise de conscience globale.
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