La filiation est un lien juridique important entre un enfant et ses parents. Mais que faire lorsque ce lien ne correspond pas à la réalité biologique ou juridique ? Cet article vous informe sur la contestation de filiation, ses conditions, les délais, les preuves acceptées et les conséquences d’une telle démarche.
Qu’est-ce que la contestation de filiation ?
Contester une filiation signifie demander en justice l’annulation d’un lien de filiation, que ce soit envers la mère ou le père, établi par la loi, par reconnaissance ou par possession d’état. Cette démarche peut être fondée sur l’absence de lien biologique ou sur une irrégularité juridique.
La contestation de la filiation est prévue par les articles 332 à 337 du Code civil.
Qui peut contester une filiation ?
1. En cas de possession d’état conforme au titre
Seuls l’enfant, l’un des parents légaux, ou la personne se prétendant être le véritable parent peuvent agir. Le délai pour agir est strictement encadré (voir plus bas).
2. En l’absence de possession d’état conforme au titre
Toute personne ayant un intérêt à agir peut engager une procédure de contestation.
3. En présence d’une possession d’état seule (acte de notoriété)
Toute personne intéressée peut engager l’action dans les 10 ans suivant la délivrance de l’acte.
4. Le rôle du ministère public
Le procureur peut contester un lien de filiation en cas de fraude à la loi ou d’invraisemblance manifeste dans les actes.