RGPD et droit à la rectification : les fondements rappelés par la CJUE
Le principe d’exactitude des données personnelles
Le RGPD, notamment son article 5(1)(d), impose que les données soient exactes et, si nécessaire, tenues à jour. Toute personne a donc le droit d’obtenir la rectification des données inexactes la concernant.
Une lecture conforme à la Charte des droits fondamentaux
La CJUE rappelle que ce droit à la rectification doit également respecter les articles 3 et 7 de la Charte, relatifs au droit à l’intégrité de la personne et au respect de la vie privée. Dès lors, toute condition disproportionnée ou attentatoire à ces droits est contraire au droit de l’Union.
Conséquences juridiques de l’arrêt Deldits pour les États membres et les justiciables
Harmonisation des pratiques nationales
Cette décision engage les États membres à aligner leurs pratiques administratives sur le RGPD, en assurant le respect des droits fondamentaux même en l’absence de législation nationale spécifique à la reconnaissance juridique de la transidentité.
Un renforcement des droits des personnes transgenres
L’arrêt Deldits offre une base juridique solide aux personnes transgenres pour revendiquer la rectification de leur genre dans les registres publics, sans devoir se soumettre à des conditions médicales invasives.