Après des décennies de discussions, l’Organisation des Nations unies (ONU) a enfin adopté un traité international juridiquement contraignant sur la biodiversité marine. Ce texte vise à protéger les deux tiers des océans de notre planète qui sont situés au-delà des juridictions nationales.
Ce texte marque une avancée historique dans la préservation des écosystèmes marins et la gestion durable des ressources océaniques. Il contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU.
Voici les principaux points de cet accord et les raisons pour lesquelles il représente un espoir pour la biodiversité et l’équilibre climatique mondial.
Traité sur la haute mer : une nouvelle protection au-delà des frontières nationales
En couvrant des zones marines au-delà des juridictions nationales, le traité sur la haute mer comble un vide juridique essentiel. Jusqu’à présent, la préservation des eaux internationales reposait sur des engagements non contraignants, mais ce nouvel accord impose désormais des obligations claires aux États signataires pour protéger les écosystèmes marins des activités destructrices, telles que la pollution et la surpêche. L’objectif est la conservation actuelle des ressources marines et la protection de la biodiversité, mais également de léguer un océan en meilleure santé aux générations futures.
Le traité, avec ses 75 articles, établit des mécanismes pour une utilisation responsable des ressources marines et vise à maintenir l’intégrité des écosystèmes océaniques, conformément à la Convention sur le droit de la mer.
Traité de la haute mer : des océans plus propres
La pollution plastique et les produits chimiques toxiques menacent gravement la biodiversité marine. lls entraînent la mort d’innombrables espèces marines et contaminent même la chaîne alimentaire humaine. En 2021, on estimait que 17 millions de tonnes de plastique se déversaient chaque année dans les océans, une tendance qui pourrait tripler d’ici 2040 si aucune mesure n’est prise.
Le traité sur la haute mer comprend des dispositions inspirées du principe du « pollueur-payeur », ainsi que des mécanismes de règlement des différends pour renforcer la responsabilité des États impliqués. Les États signataires devront également évaluer l’impact environnemental de leurs activités au-delà de leurs frontières pour minimiser les dégâts écologiques.
Gestion durable des stocks de poissons
Plus d’un tiers des stocks de poissons dans le monde sont surexploités, ce qui menace la sécurité alimentaire de nombreuses populations et déstabilise les écosystèmes. Le traité encourage une gestion durable des ressources halieutiques, par le renforcement des capacités et le transfert de technologies marines pour aider les pays en développement à mettre en place des cadres de régulation renforcés.
Le traité améliore la collaboration entre les organisations maritimes régionales et les organisations de gestion des pêches. Il permet de protéger les stocks de poissons tout en assurant une utilisation équitable et durable des ressources marines.
Lutte contre le réchauffement des océans
Le changement climatique entraîne une hausse des températures océaniques et des phénomènes comme les tempêtes, l’élévation du niveau de la mer et la salinisation des nappes phréatiques. Le traité propose une approche intégrée de la gestion des océans, pour accroître la résilience des écosystèmes face aux effets dévastateurs du réchauffement climatique.
Les dispositions du traité prennent également en compte les droits et savoirs traditionnels des communautés locales et des peuples autochtones. Cette reconnaissance des pratiques traditionnelles offre une approche plus respectueuse de la biodiversité et permet une meilleure conservation des écosystèmes.
Un accord essentiel pour l’agenda 2030
Le traité s’inscrit dans la volonté de l’ONU d’atteindre l’Objectif de développement durable 14, qui vise à préserver la vie sous-marine.
Ce traité accorde une attention particulière aux besoins des petites îles et des pays en développement enclavés.
Résumé des points clés
- Protection au-delà des frontières nationales : un cadre juridique pour préserver les eaux internationales de la haute mer, assurant la pérennité des ressources marines.
- Des océans plus propres : des dispositions basées sur le principe du pollueur-payeur pour lutter contre la pollution marine et préserver la biodiversité.
- Gestion durable des stocks de poissons : un soutien au développement de cadres réglementaires et une coopération renforcée pour protéger les ressources halieutiques.
- Contribution à l’agenda 2030 : une avancée essentielle pour atteindre les objectifs de l’ONU en matière de préservation des océans.
Ce traité international sur la haute mer représente une étape décisive dans la sauvegarde de la biodiversité marine mondiale et offre un espoir renouvelé pour les générations futures.
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