La conduite sous l’influence de l’alcool est une cause majeure d’accidents de la route en France. Afin de prévenir ces incidents et de garantir la sécurité des usagers de la route, la législation française prévoit des contrôles d’alcoolémie.
Cependant, certains conducteurs choisissent de refuser de se soumettre à ces tests.
Cet article examine les conséquences juridiques de ce refus et les sanctions prévues par la loi.
Quels sont les contrôles dont peut faire l’objet le conducteur ?
Lorsqu’un conducteur est suspecté de conduire en état d’ivresse, les forces de l’ordre peuvent l’inviter à subir un test d’alcoolémie. Ce test peut être réalisé de différentes manières.
Il peut être effectué par éthylotest, qui est un test rapide effectué au bord de la route ou par éthylomètre, qui est un test plus précis réalisé au poste de police.
Quelles sont les sanctions en cas de refus de se soumettre à un test d’alcoolémie ?
Refuser de se soumettre à un test d’alcoolémie est considéré comme une infraction grave, il s’agit d’un délit.
Voici les principales sanctions prévues par l’article L234-8 du Code de la route :
- le refus de se soumettre à un test d’alcoolémie est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros ;
- le conducteur risque une peine de deux ans d’emprisonnement ;
- la suspension ou l’annulation du permis de conduire pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans ;
- obligation de conduire avec un éthylotest antidémarrage (EAD) pendant cinq ans maximum ;
- obligations d’accomplir des stages de sensibilisation à la sécurité routière, à ses frais ;
- ou encore peine de travail d’intérêt général ou peine de jours-amende.
Le refus de se soumettre à un test d’alcoolémie entraîne également la perte de six points sur le permis de conduire et la confiscation du véhicule.
Quelles sont les sanctions en cas de récidive ?
En cas de récidive, le refus de se soumettre à un test d’alcoolémie est sanctionné par l’annulation du permis de conduire (article L234-13 du Code de la route). Si le conducteur obtient un nouveau permis moins de trois ans après l’annulation, il est obligé de conduire avec un éthylotest antidémarrage (EAD) pendant trois ans maximum.
Le conducteur récidiviste risque également des peines complémentaires telles que la confiscation du véhicule ou l’immobilisation du véhicule pendant un an maximum (article L234-12 du Code de la route).
Résumé des points clés
- Refuser de se soumettre à un test d’alcoolémie est un délit.
- Les sanctions : amende pouvant atteindre 4 500 euros, une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans, la suspension ou l’annulation du permis de conduire pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans, perte de six points sur le permis de conduire.
- Sanctions supplémentaires possibles : obligation de suivre un stage de sensibilisation, la confiscation du véhicule et l’obligation de conduire avec un éthylotest antidémarrage.
- En cas de récidive : les sanctions sont plus sévères, annulation du permis de conduire et des peines complémentaires telles que la confiscation ou l’immobilisation du véhicule.
La législation française est stricte concernant la conduite sous l’influence de l’alcool et le refus de se soumettre à un test d’alcoolémie. Ces mesures visent à protéger tous les usagers de la route et à dissuader les comportements dangereux. Respecter ces règles est essentiel pour garantir la sécurité de chacun.
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